Nous en retenons trois points clés applicables à tout projet d’observatoire pourtant des sujets d’intérêt général :
1️⃣ Partir des questionnements, pas des données
Il est souvent tentant de se concentrer d’abord sur les données disponibles. Cependant, Cependant, l’essentiel est de définir clairement les priorités d’observation, c’est-à-dire des problématiques les plus importantes pour les acteurs. Cela permet de prendre de la distance par rapport aux informations internes et de problématiser ce que l’on cherche à observer. Cette approche conduit à une lecture plus fine et critique des données, garantissant des conclusions plus pertinentes et utiles.
➡ Résultat : une publication qui peut être vue comme référence parce qu’elle un état des lieux inédit sur l’insertion des jeunes mineurs, une observation des effets de la mise en œuvre de l’obligation de formation, ainsi qu’une réflexion collective sur les défis et les pistes d’amélioration identifiées.
2️⃣ Animer un écosystème d’observation
Un observatoire gagne en pertinence lorsqu’il est porté par un réseau d’acteurs variés. Plutôt que de tout centraliser, les structures nationales peuvent jouer un rôle de coordination et d’animation. L’appropriation de la mission observation à un niveau local ou sectoriel permet également de créer du sens là où se collecte la donnée, et de contribuer à la réflexion au plus proche de l’action.
➡ Résultat : la production de la publication s’est faite avec une mobilisation et des contributions des différentes composantes du réseau des Missions locales, aussi bien au niveau national, qu’au niveau des différents territoires, en rendant compte de la riche diversité du réseau (géographique, fonctions…)
3️⃣ S’ouvrir à des contributions extérieures
Enfin, pour qu’un observatoire soit pleinement efficace, il doit être ouvert aux apports extérieurs. Cela inclut des données tierces et des analyses provenant de partenaires ou d’experts. Cette ouverture permet de croiser les perspectives et d’enrichir les résultats finaux avec des angles complémentaires.
➡ Résultat : les contributions externes ont permis une véritable mise en discussion des points de vue et préoccupations des acteurs hétérogènes (ministère, élus/collectivités, centre de prévention, éducation nationale…) sur l’accompagnement des mineurs.
4️⃣ La mise en perspective scientifique
➡ Résultat : la mobilisation d’un un chercheur de référence a apporté une prise de recul, notamment socio-historique sur le sujet et les évolutions du contexte sur un temps long.